Le texte de Roland Barthes « Bichon » pose indirectement la question la place de l’esthétique face à l’éthique. L’utilisation de l’innocence (ici un enfant : Bichon) à des fins artistiques peut-elle justifier le manque de moral ?
Selon Agora, « il n’y a rien de plus irritant qu’un héroïsme sans objet. C’est une situation grave pour une société que de se mettre à développer gratuitement les formes de ses vertus. » 1
En effet, le texte de Barthes, promeut une espèce d’héroïsme sans réelle motivation si ce n’est la recherche de l’esthétique. L’auteur dépeint un portait très stéréotypé des « Nègres » ce qui, de nos jours choque immensément. C’est là bel et bien tous les clichés dont notre société est victime : le noir fait peur, il est cannibale, il est sauvage et le tout bien opposé à Bichon qui, lui, symbolise l’innocence doublée d’un courage hors du commun.
Le « truc » de ce texte est de donner à voir le monde des noirs (sans précisément donner de lieu ou contexte) à travers des yeux voulus neutres (ceux de Bichon) afin de pouvoir innocemment critiquer avec un mode de vie et une culture tant elle est différente de celle de l’auteur.
La cruauté de cette analyse, faite à un moment si intime de la vie humaine, aboutit à une collection de clichés, qui finissent par être une pièce importante de la science psychologique qui se cache derrière la perception de soi et la reconnaissance de notre propre identité. Roland Barthes, à travers ce récit, écrit sur les dangers auxquels Bichon est exposé, le bébé de quelques mois, qu’un couple d'enseignants à la recherche d’esthétisme néglige.
1Bichon chez les Nègres, R. Barthes, Août 2008.
http://lesilencequiparle.unblog.fr/2008/08/16/bichon-chez-les-negres/
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